VIDEOS. Thalys : Ayoub El Khazzani «était un bon garçon», selon son père
«Un bon garçon, fan de football et de pêche». Voilà comment Mohamed El Khazzani, père d'Ayoub, terroriste présumé auteur d'une attaque dans un train Thalys vendredi 21 août, qualifie son fils. Habitant d'Algésiras, dans le sud de l'Espagne, ce Marocain né en 1950 s'est confié au journal britannique «The Telegraph» à propos des récents événements.
«Je ne sais pas à quoi il pensait. Je ne lui ai pas parlé depuis plus d'un an, précise d'emblée Mohamed El Khazzani sur son fils. Mais c'était un bon garçon, très travailleur. Il ne parlait jamais de politique, juste de football et de pêche. Je ne peux pas croire qu'il ait fait ça. Il appelait souvent sa mère». Concernant le passé judiciaire d'Ayoub, arrêté deux fois à Madrid pour recel de cannabis, son père dit qu'il «n'était qu'un garçon à ce moment».
Mohamed El Khazzani, assez «incrédule» selon le journaliste du «Telegraph», accuse ensuite Lycamobile, opérateur de télécommunications, d'avoir joué un rôle dans la transformation physique de son fils. Selon lui, six jeunes Marocains d'Algesiras, dont Ayoub, sont venus en France pour des contrats de six mois dans cette entreprise basée en Seine-Saint-Denis.
«J'ai honte pour lui», dit un ancien voisin
«Mais après un mois, ils ont juste été mis à la porte. Il est en France, plus en Espagne. Qu'est-ce qu'il était supposé faire ? Qu'est-ce qu'il était supposé manger ? Ce sont des criminels dans cette entreprise d'utiliser les personnes comme cela», ajoute le père d'Ayoub El Khazzani, qui pense que son fils s'est rendu en Belgique après avoir perdu son travail.
Quant au scénario avancé par Ayoub El Khazzani, selon lequel l'attaque n'aurait rien de terroriste mais était faite pour braquer les passagers, Mohamed El Khazzani semble surpris. «Des vols dans le train ? C'est très étrange», a-t-il simplement déclaré au «Telegraph».
Enfin, le quotidien britannique a interrogé d'autres habitants du quartier d'El Saladillo à Algesiras. Un jeune Marocain se souvient qu'Ayoub El Khazzani et son frère «s'habillaient comme des Afghans» mais qu'il «n'arrive pas à croire ce qu'il s'est passé» vendredi. Anouar, un autre jeune qui fréquente la mosquée locale, dit «qu'il n'était pas évident qu'Ayoub ait de telles idées. S'il s'agit bien de ce à quoi cela ressemble (NDLR : une attaque terroriste), j'ai honte pour lui et pour notre quartier. Il a habité là 25 ans», conclut-il.
QUESTION DU JOUR. Après la dernière tentative d'attentat, allez-vous être plus vigilant ?
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